gianna-1Jeune femme heureuse et ouverte, le message de Gianna Jessen aux autres jeunes se résume à ceci : « la vie existe avant la naissance . » Elle et sa mère adoptive avec qui elle a voyagé ont rencontré des gens qui ne sont pas d’accord avec elles, qui déclarent qu’une femme a le droit de disposer de son corps comme elle l’entend.

« Ce que je leur dis c’est qu’ils préféreraient qu’on m’ait tuée. Je n’étais pas un paquet de tissu quand on m’a avortée… J’étais un bébé hurleur. »

Enceinte de sept mois, sa mère a choisi un avortement salin. (Une solution saline est injectée dans l’utérus et la femme est censée acoucher d’un bébé mort-né le jour suivant). Mais Gianna est née en vie, pesant deux livres et son cerveau privé d’oxygène. « Normalement on laisse mourir le bébé », dit Gianna; mais dû à ce qu’elle considère un miracle, quelqu’un a entendu ses pleurs et l’a sortie de la poubelle où elle avait été jetée, puis l’a amenée à un hôpital où on l’a sauvée dans un incubateur.

On a découvert qu’elle souffrait de paralysie cérébrale, un désordre du système nerveux central dû a des dommages causés au cerveau durant l’accouchement. Malgré les handicaps physiques qui en ont résulté, l’hôpital a cru qu’elle pouvait être placée dans une famille d’accueil à trois mois; sa mère nourricière l’a guidée dans son apprentissage; s’asseoir, se traîner, puis marcher. La fille de sa mère nourricière fut celle qui décida qu’on devait adopter Gianna.

Depuis, quatre opérations majeures et une thérapie physique intensive ont donné tort aux médecins qui disaient qu’elle serait un « légume » le reste de sa vie. Elle marche maintenant avec seulement une légère claudication.

Gianna a toujours su qu’elle est adoptée. « Toute ma vie ma mère adoptive m’a répété que ‘ Dieu a des vues sur moi.’ » Mais elle avait douze ans quand, un jour de Noël, elle a appris qu’elle était une victime d’un avortement. « J’ai demandé à ma mère pourquoi je souffrais de cette incapacité. » Lorsqu’elle a répondu « Veux-tu vraiment le savoir? », Gianna a soudainement compris, sans que sa mère le lui dise, qu’elle avait été avortée. « Au moins j’ai la paralysie cérébrale pour une raison intéressante! », dit-elle.

Gianna dit qu’elle n’a jamais rencontré sa mère naturelle, mais elle sait qu’elle vit; qu’elle avait 17 ans lors de l’avortement; et qu’elle est maintenant sans enfant. Elle ne ressent aucune colère ou rancune à cause de l’avortement et elle a pardonné à la jeune mère. « Je ne suis pas triste du fait qu’on m’ait avortée. Je suis une personne joyeuse et je suis contente d’être en vie. »

Elle a voyagé avec sa mère pour répandre le message anti-avortement de par le monde (sa mère s’est faite son institutrice). « Je crois que je sers mon Dieu… ceci est mon travail missionnaire », dit-elle. Ce travail consiste en grande partie à parler aux adolescents au sujet du pardon; son message est puissant et clair :

« Je leur dis que l’avortement n’est pas la solution, que la vie existe avant la naissance. Je leur raconte mon histoire… il y a des gens sur terre qui aiment beaucoup les bébés, il n’y a pas de raison d’avorter alors que tant de gens veulent adopter. »

Ce qui ressort des interviews avec Gianna en tournée, c’est sa nature vibrante. Elle répète souvent « Ma vie est merveilleuse », « Je suis une personne très heureuse ». Elle considère que la vie l’a favorisée d’une couple de miracles et vit chaque jour pleinement.

Cependant, elle ne veut pas être étiquettée « survivante d’un avortement ». En plus de raconter son histoire, elle aime chanter (elle a une voix merveilleuse) et a composé plusieurs chansons concernant ses expériences; son premier album est intitulé « Gianna Jessen Alive! » (Gianna Jessen en vie!)

Elle est un témoignage vivant du fait que les personnes ayant des déficiences ne sont pas « des fardeaux pour la société » : « Nous savons que ce monde n’est pas toujours un monde merveilleux, mais il y a de l’espoir. Dieu ne cesse de faire des choses pour nous rapprocher de Lui. » Gianna est prête à conquérir le monde.

Gianna et sa mère insistent pour avoir des conseillers post-avortement présents lorsqu’elles parlent en public : elles découvrent très souvent que lorsque Gianna a raconté son histoire, les femmes qui ont subi un avortement commencent à admettre le traumatisme causé par cette expérience. « Elle donne un visage humain à l’avortement », dit sa mère.

C’est Gianna qui résume le tout : « Ce qui me ronge, c’est que à cette minute même, une femme se fait tromper, un avorteur tue un bébé. C’est incroyable que le monde en soit venu à cela.

Extrait de la revue « Actualité Vie »